samedi 1 novembre 2008

Juliette chez Hélène Duc

Juliette va à l'adresse qu'elle connaît à Paris, 20 rue Servandoni où vit Hélène Duc et une communauté de comédiens, d'étudiants, d'artistes de variétés, de Juifs. Là, elle découvre la liberté de moeurs et d'esprit des gens du spectacle mais aussi la misère. Elle aura pour passer l'hiver le plus froid de la guerre un pantalon et une veste donnés par le futur peintre Bernard Quentin, habitant de la pension. Elle laisse pousser ses cheveux pour avoir plus chaud et parce qu'elle n'a pas d'argent pour aller chez le coiffeur. C'est ainsi que le look Greco est né !
A la libération, elle est prise dans un tourbillon de liberté dans le Saint Germain-des-Prés, liberté de s'asseoir sur les trottoirs ou de commencer la nuit au bistrot et de la finir par des promenades dans les rues de ce nouveau "quartier" du VIème arrondissement.
Juliette entre aux Jeunesses communistes en attendant le retour de sa mère et de sa soeur des camps de concentrations. Hélas, sa maman n'a pas la moindre geste pour elle lors de leurs retrouvailles : c'est "la mort de l'enfant" comme le dit Greco.
Juliette a 18 ans et elle se construit une famille de hasard; le philosophe Maurice Merleau-Ponty apprend à danser à Juliette et lui présente ses amis Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. C'est le temps du Flore, du Montana, du Bar Vert, ce temps où une jeune femme qui a quitté l'école à la fin de la troisième fréquente des intellectuels comme Sartre, Beauvoir, Merleau-Ponty ou encore Queneau et Vian.
Greco et ses deux amis inséparables Anne-Marie Cazalis et Marc Doelnitz vont être, au printemps 47, de l'aventure du Tabou, club créé dans la cave d'un bar de la rue Dauphine.

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